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CIinONIQUE LOCALE. 399 Nous citerons notamment : M. Heinrich, doyen de la Faculté des lettres ; M. Caillemer, doyen de la Faculté de droit, qui a lu, dans la section d'his- toire, une Etude sur la constitution des colonies grecques; M. Dieu, pro- fesseur à la Faculté des sciences, qui a été nommé vice-président de la Commission des sciences mathématiques, et M. le docteur Chassagny, de la Société de médecine de Lyon. La Société linéenne était représentée par M. Mulsant, son président, et MM. Dumortier, Rey et Bernard. La Société littéraire, par MM. Emile Guimet, président ; Hedde, Vachcz et Guigue. Ce dernier a lu, dans la section d archéologie, un travail intitulé : Le réseau des voies' antiques du grand Pag us Lugdunensis, déterminé par les hôpitaux du moyen-âge. Ce travail a été justement remarqué à cause des données nouvelles qu'il fournit sur le réseau des anciennes voies romaines. L'auteur a démontré, en effet, à l'aide de nombreux documents de nos archives publiques, que les hôpitaux qui existaient au moyen-âge, dans une foule de localités sans importance aujourd'hui, du Rhône, de la Loire et de l'Ain, étaient tous établis siir des voies antiques, et que l'étude de ces petits hôpitaux faciliterait grandement celle des voies vicinales de la Gaule, à l'époque de la domination romaine. — Le samedi, 6 mai, a eu lieu, à l'Ecole vétérinaire, l'inauguration de la statue de Bourgelat, le célèbre fondateur de l'enseignement vétérinaire en France, le créateur de notre Ecole, et, quoi qu'en aient dit les jour- naux de Paris, l'homme qui fut toujours honoré à ce titre dans sa ville natale ; une nombreuse assistance a donné l'éclat qu'elle méritait à . cette solennité. On remarquait parmi les invités : M. le général Bourbaki, gouverneur miiitaire de Lyon ; M. Welche, préfet du Rhône ; M. le pre- mier président de la Cour d'appel, M. le Procureur général, M. Dareste, recteur de l'Académie ; M. Glénard, directeur de l'Ecole de médecine; des officiers, des médecins, des dames. M. le Ministre de l'agriculture et du commerce était représenté par M. Btmley, membre de l'Institut, ins- pecteur général des écoles vétérinaires. La statue, d'un grand style, fait honneur au ciseau de M. Fabisch. Après la cérémonie, M. Ghauveau a conduit les invités dans les diifé- rentes parties de l'établissement, et leur en a montré les curiosités et les richesses. Voici comment les feuilles parisiennes ont parlé de cette inauguration : « On connaît Erostrate, ïroppmann, Cartouche et Mandrin, dit le Bulletin Français, et l'on a perdu souvent«jusqu'au souvenir des hommes utiles, qui ent rendu au pays et à la Science des services importants, Bourgelat est l'un de ces grands oubliés qu'il importe de remettre en lumière. » Nous trouvons que la nomenclature criminelle du Bulletin français est un peu écourtée, et, vraiment, passer tout-à -coup d'Erostrate à Tropp- mann. c'est faire un saut immense ; que de bandits le spirituel journal aurait pu citer entre les deux ! D'ailleurs, à part que la comparaison du Bulletin français est de mau- . vais goût, injuste et fausse, nous ne trouvons aucune critique à faire à ses observations. — La viduité de l'église de Lyon a enfin cessé, un éminent prélat est appelé à s'asseoir sur le siège des Pothin et des Irénée. C'est Sa Grandeur Mgr Caverot, évoque de Saint-Dié, si connu pour son infatigable charité, sa bonté et son habileté comme administrateur, qui, devenu métroflo- litain des Gaules, est chargé désormais de défendre l'intégrité de notre beau et illustre diocèse. — L'ouvrage si important et si impatiemment attendu, les Bibliothè- ques de Lyon, par M. Niepce, conseiller à la Cour d'appel, vient de paraî- tre. Il jette un rayon de lumière sur cette foule de temples de la science, de sanctuaires de l'érudition qui honorent notre ville, et dont l'existence était si peu connue du public. — On voit en ce moment, à toutes les vitrines des libraires, un des