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COURTE REPONSE A UNE CRITIQUE D'OUTRE-RHIN A M. LE DIRECTEUR DE LA REVUE. La notice relative à l'Ambra, insérée dans votre livrai- son de novembre 1874, m'a valu, un peu tard, une cri- tique sévère de la Revue archéologique et de philologie été gravé d'après un plan manuscrit de Paris, levé officiellement vers 1550, en vertu d'un édit de Henri IL Gilles Corrozet, le premier , historien de Paris, a conservé le texte de cet édit. Une semblable ordonnance royale aurait-elle été rendue pour Lyon ? et l'exemplaire reproduit par la Société de Topographie historique serait-il le seul témoignage de sa mise à exécution? 11 semble, en effet, que chaque plan de Paris ait son congénère dans la collection des plans de Lyon. Il n'en faut excepter que le plan dit « de la Tapisserie » exécuté par , l'ordre des Guise, vers 1540. C'est là , d'ailleurs, une œuvre plus intéressante au point de vue artistique que sous le rapport de l'his- toire et de la topographie. Nous en dirons autant d'un plan de Paris, curieux ouvrage de marqueterie, qui décorait le dessous d'une basse du célèbre luthier Dniffoprugr, et encore cet habile facteur étant venu s'établir à Lyon, vers le milieu du xvie siècle « à la coste Saint- Sébastien » il a bien pu « pourtraicturer » la ville de Lyon comme celle de Paris sur le dessous d'un de ses instruments, car tous sont enrichis d'ornements. Quelques-uns dénoteraient même un esprit très- cultivé si ce gracieux distique est de sa composition: Vira fui in sylvis ; sum dura ocSisa securi, Dum vixi, tacui; mortua, dulcè cano. Ce que notre imprimeur a traduit ainsi : Je suis né dans les bois ; frappé d'un fer cruel, Vivant, j'étais muet, mort, mon chant monte au ciel. Ses violons ont, paraît-il, quelque prix aux yeux des amateurs, puisque la Chronique musicale de M. A. Neulhard, dans son numéro du 1 er décembre 1875, nous apprend qu'il vient d'en être adjugé un au prix de 1,017 francs. Nous n'en connaissons qu'un autre après ceux dont parle le dictionnaire de Choron et Fayolle, il est la pro- priété de M. Georges, bibliothécaire de notre Grand-Théâtre. M. Vidal, dans sa récente publication sur les instruments à archet, conteste cependant leur authenticité.