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ARCHÉOLOGIE 38b 1548 et 1562, tels sont les deux points extrêmes qu'il n'est pas permis de franchir à moins de tomber dans une erreur évidente. C'est donc dans cette période de quatorze années que cette œuvre qui a dû en coûter une dizaine, a été exécutée. Aucun intérêt sérieux ne rend nécessaire plus de pré- cision dans nos calculs. Nous pouvons ajouter toutefois, en tenant compte des faits révélés par l'histoire sur le courant des idées artistiques qui furent tant en faveur à Lyon sous le règne d'Henri II que cette publication se rattache évidemment aux profonds souve- nirs que laissa dans l'opulente cité la magnifique entrée de 1548. Peut-être devons-nous expliquer par le rôle prépon- dérant que le luxe des nations italiennes donna aux Florentins, aux Luquois, aux Génois et aux Milanais dans les fêtes de cette époque le dernier mot de nos recherches. Nous devons noter, en passant,qu'il n'a pas été possible jusqu'à ce jour de trouver, soit dans les actes consu- laires de la ville, soit dans les pièces de sa comptabilité, une seule mention qui fût relative à cette œuvre. Elle n'a donc été, malgré son importance, ni ordonnée, ni subventionnée par l'Administration. Faut-il croire qu'elle est le fruit de l'initiative d'un ou de deux imprimeurs lyonnais qui l'auraient entre- prise à leurs risques et périls ? Mais cette opinion de Breghot du Lut et de Péricaud aîné (1), qui n'est d'ail- leurs appuyée d'aucune preuve, ne peut nous satisfaire (1) Catalogue des Lyonnais dignes de mémoire. Paris, 1839, gr. in-8. v' Roy. 25