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312                     BIBLIOGRAPHIE.
« l'Arbresle ; quelques autres, par Saulieu. Aliis per Arbo-
« rosam, quibusdam per sedes Leucorum iri debere firman-
« tibus »
   D'après Ammien, le Père Menestrier dit encore : Ce qui
détermina Julien à prendre cette route de l'Arbresle fut
qu'on lui dit que Silvanus avait passé par là avec huit mille
hommes et qu'il avait choisi ce chemin, quoique plus diffi-
cile que' les autres, parce qu'il était et plus court et plus
couvert à cause des bois qu'il y avait à passer. Silvanus
était de ce pays-là. C'était l'un des plus vaillants capitaines
de l'armée de Constance, qui l'avait élevé à la dignité de
colonel-général de son infanterie et envoyé avec ses troupes
pour s'opposer aux Allemands qui désolaient les Gaules. Ce
général étant à Cologne, pour se garantir contre les calom-
nies qui à la cour mettaient sa vie en danger, céda aux
instances de ses soldats qui le proclamèrent empereur. Cons-
tance l'ayant appris, lui envoya Ursicin qui, faisant sem-
blant d'être de son parti, le fit assassiner en traitre.
    Ainsi donc, Silvanus, cet empereur éphémère, était de
l'Arbresle ou des environs. Le chemin que dut prendre
Julien est celui qui, de l'Arbresle par Chessi, Ternant et le
 haut Beaujolais, va directement à Autun.
    A cette époque, l'Arbresle devait avoir peu d'importance ;
 la grande route n'y passait pas. La voie romaine et militaire
 passait par Saint-Bonnet-le-Froid près Chevinay où l'on en
 voit des vestiges bien conservés ; puis, au bas de Courzieux,
 elle traversait la Brevenne pour monter vers Saint-Laurent-
 Chamousset, et de là, par Saint-Martin-Lestra, arrivait à
 Feurs. Pendant l'hiver, à cause des neiges, cette route était
 souvent impraticable, ce qui donne à croire, d'après la carte
 de Peutinger, qu'elle se reliait à une autre route qui se diri-
 geait vers Chazelle et Saint-Galmier, Aquœ Segestœ, et de là
  vers Meylieu-les-Montrond, où probablement se trouvait le
 Mediolanum de Peutinger, qui était peut-être la résidence
  royale d'Ambigat, roi de la Gaule celtique, ou le château
  princier de Bellovèse, son neveu, qui voulut en conserver un