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                       BIBLIOGRAPHIE.                       313

cher souvenir en donnant à sa nouvelle demeure, en Italie,
le nom de Mediolanum ou Milan.
   Mais bientôt la voie française, via francesca, dont parle une
charte d'Ainay, fut tracée par la Tour-Salvagny et l'Arbresle.
   Arrivons maintenant à la fondation de l'abbaye de Savigny
qui joue un si grand rôle dans l'existence de l'Arbresle.
   En Tannée 542, suivant une tradition rapportée par les
auteurs de la Gaule chrétienne, quoique avec doute, mais
sans que ce doute soit fondé, saint Maur passant à l'Ar-
bresle aurait donné la règle de saint Benoît à six religieux
retirés dans un bois voisin et qui y jetèrent les fondements
de l'abbaye de Savigny. On en offre pour preuve la vieille
chapelle de Saint-Léger où les religieux faisaient leurs vœux
à Dieu.
   D'autres lui accordent une origine plus illustre, en lui
 donnant Charlemagne pour fondateur. Cette dernière opi-
nion a pour base une charte antique scellée d'un sceau sus-
pendu à un cordon de soie bleue entrelacé d'or offrant l'effi-
gie de Charlemagne couvert d'un manteau parsemé de lis.
Ce qui est certain, c'est que Charlemagne fonda le fief et la
baronie de Savigny qui ne relevait que de la couronne, et ne
lui devait que ses prières.
   Ce furent les abbés de cette antique et royale abbaye qui
devinrent bientôt les seigneurs du pays, et le personnage le
plus important qui figure dans les annales de l'Arbresle est
assurément son haut et puissant seigneur le baron Dalmace,
abbé de Savigny.
   Citons avec soin ce qu'en dit le Cartulaire :
   « En la cinquième année de Conrad, roi de Bourgogne,
 « l'an 917, une dame nommée Raingonde et ses fils offrirent
 « au monastère de Savigny les villas de Grézieu et de Souzy
« avec le serf Sievert et tout ce qu'ils possédaient de la
 « Loire à la Saône, en faveur de l'enfant Dalmace, qu'ils
« vouaient à l'abbaye pour y être moine. »
   Benoît Maillard, docteur en droit et grand prieur de l'ab-
baye, dit que cette charte regarde l'abbé Dalmace, sans