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OTICE SUÃ\_ Tu  R B R E S L E Je félicite mon pays d'avoir pour historien un écrivain aussi habile, aussi érudit que M. Philippe-Auguste Gonin, dans sa Monographie de l'Arbresle. Devant un ouvrage si remarquable, je ne publie cette notice que pour offrir au lecteur un abrégé plus facile à lire et à retenir. L'un sera pour les savants et les bibliothèques ; l'autre pour le vulgaire. Dans les anciens titres, l'Arbresle est appelée : Arborosa, Arbravilla, Arborella, Arbrella, pour dire un lieu plein d'arbres. On peut aussi présumer que le nom de l'Arbresle vient du latin arborum insula, Arbres-île, cette ville étant située au confluent des deux rivières, la Brevenne et la Tardine, qui forment une presqu'île et dont les rivages pro- duisent des arbres magnifiques. Dans l'antiquité la plus reculée, les vallées de l'Azergue, de la Tardine et de la Brevenne, qui s'étendent jusqu'à la montagne de Tarare, et toute cette partie des Cévennes qui l'avoisine, étaient habitées par les Insubriens, dont un es- saim, sous la conduite de Bélovèse, vers l'an 587 avant Jésus-Christ, fut s'établir en Italie et fonda la ville de Mediolanum ou Milan. Ce fut un Insubrien d'origine qui, à la bataille de Trasimène, tua le consul romain Flaminius. La première mention historique de l'Arbresle se trouve dans Ammien-Marcellin, l'an de Jésus-Christ 360. L'empe- reur Julien, dit cet auteur, étant à Vienne, apprit que ceux de la Franche-Comté et des environs de Bà le en Suisse assiégeaient Autun et ravageaient son territoire. Pour lui porter secours et ne pas se heurter à des ennemis trop nom- breux, il demanda à ses officiers par quel chemin il pourrait y arriver. « Les uns affirmèrent qu'il fallait y aller par