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LES MARTELLANGE 193 m m Le panneau, de O , 53 de largeur sur O , 68 de hau- teur, porte en haut le millésime 1568. Au revers, on lit ' distinctement : STEPHANVS MARTELLANGIVS FACIEBAT ANNO 1568. Il ne faut pas se le dissimuler, nous sommes là en face d'une œuvre de troisième ordre, et l'on ne doit pas s'éton- ner de ce que le nom de Martellange, peintre, n'ait pu parvenir jusqu'à nous. Cependant il nous est resté un si petit nombre de noms de peintres exerçant a Lyon au xvie siècle qu'il ne faut rien négliger sur ce terrain. En effet, cette période fut si riche en hommes de talent dans tous les genres ; les œuvres d'art, exécutées dans le monde civilisé de ce temps, sont si nombreuses et d'une telle valeur qu'il con- vient de ne pas se presser dans les jugements ou dans les conjectures, de crainte d'être forcé de revenir sur ses pas. M. Reignier nous a affirmé que d'autres portraits, éga- lement de la main d'Etienne Martellange, lui étaient déjà tombés sous les yeux ; cela témoignerait qu'il a travaillé souvent à Lyon. Du reste, si Etienne II Martellange fut maître des mé- tiers pour les peintres à deux reprises différentes, en 1573 et en 1576 (1), c'est qu'il n'était pas le premier venu et jouissait, du moins dans sa corporation, d'une certaine estime. Léon CHARVET. (A continuer.) (1) Pour 1573, maîtres des métiers pour les peintres : « Claude Guillemet et Estienne de Martelanches » ; pour 1576 : « Mathieu Martin et Estienne Martelanche ». (Registre BB 371.) 13