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PElîICAUD 147 M. Guillaume a publié (1), et en ce qui concerne les con- tes, « de nombreuses additions aux remarques trop peu nombreuses de M. Walckenaër. » On le voit, l'érudition de Breghot du Lut sîétendait aux genres les plus divers : lexicologie, philologie, linguisti- que, bibliographie, tout était de son domaine, tout lui était devenu plus ou moins familier ; mais l'étude pour laquelle il avait une préférence marquée était, comme nous l'avons dit, celle du grec et du latin. Il s'y appliqua toute sa vie. Dès l'âge de dix-sept ans, il avait publié dans les journaux et dans divers recueils périodiques des imi- tations en vers français de plusieurs épigrammes emprun- tées de l'Anthologie grecque et de Martial (2). C'est ainsi qu'il préluda de bonne heure à la traduction complète de ce poète et à celles des poésies de Sapho. La correspondance de nos deux amis ne se bornait pas à la recherche d'une date, d'une étymologie grecque ou latine, non plus qu'à l'exhumation de nos vieux auteurs. Çà et là , on y trouve le trait égrillard, la plaisanterie salée, reflet de cette bonhomie railleuse, de cette naïveté crue de nos pères, dont Breghot et Amanton avaient si bien étudié le langag-e et les allures. Amanton rassemblait avec soin tout ce qui pouvait concerner, au point de vue anecdotique, les Dijonnais célèbres, pour en faire un tra- vail d'ensemble ; et, à ce propos,: Breghot lui demande s'il connaît une aventure relative à la constitution physique du (1) Guillaume (J.-Fr.-Marie), avocat, secrétaire perpétuel adjoint de l'Académie de Besançon, auteur de : Recherches sur les écrivains, dans lesquels La Fontaine a pu trouver les sujets de ses fables. Besan. çon et Paris, 1822, in-8". (2) Eloge historique do Breghot, p. 9.