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M. Guillaume a publié (1), et en ce qui concerne les con-
tes, « de nombreuses additions aux remarques trop peu
nombreuses de M. Walckenaër. »
   On le voit, l'érudition de Breghot du Lut sîétendait aux
genres les plus divers : lexicologie, philologie, linguisti-
que, bibliographie, tout était de son domaine, tout lui
était devenu plus ou moins familier ; mais l'étude pour
laquelle il avait une préférence marquée était, comme
nous l'avons dit, celle du grec et du latin. Il s'y appliqua
toute sa vie. Dès l'âge de dix-sept ans, il avait publié dans
les journaux et dans divers recueils périodiques des imi-
tations en vers français de plusieurs épigrammes emprun-
tées de l'Anthologie grecque et de Martial (2). C'est ainsi
qu'il préluda de bonne heure à la traduction complète de
 ce poète et à celles des poésies de Sapho.
   La correspondance de nos deux amis ne se bornait pas
à la recherche d'une date, d'une étymologie grecque ou
latine, non plus qu'à l'exhumation de nos vieux auteurs.
 Çà et là, on y trouve le trait égrillard, la plaisanterie
 salée, reflet de cette bonhomie railleuse, de cette naïveté
 crue de nos pères, dont Breghot et Amanton avaient si
 bien étudié le langag-e et les allures. Amanton rassemblait
 avec soin tout ce qui pouvait concerner, au point de vue
 anecdotique, les Dijonnais célèbres, pour en faire un tra-
 vail d'ensemble ; et, à ce propos,: Breghot lui demande s'il
 connaît une aventure relative à la constitution physique du



  (1) Guillaume (J.-Fr.-Marie), avocat, secrétaire perpétuel adjoint
de l'Académie de Besançon, auteur de : Recherches sur les écrivains,
dans lesquels La Fontaine a pu trouver les sujets de ses fables. Besan.
çon et Paris, 1822, in-8".
   (2) Eloge historique do Breghot, p. 9.