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148 PERICAUD président de Brosses, et qui lui arriva un jour étant en bonne fortune avec Diderot, Montesquieu et Buffon. Bre- ghot prévient son ami que cette aventure est « très-crous- tilleuse, pour ne pas dire pis; » et l'on croit qu'il va.s'ar- rêter, que sa pudeur en est effarouchée... Pas du tout. Après avoir indiqué le livre et la page où se trouve l'anec- dote en question, il la copie lui-même avec soin sur un papier séparé de sa lettre, et l'envoie bravement à Aman- ton. De Breghot du Lut à Pericaud, la transition est natu- relle et facile ; elle n'est, à proprement parler, que la con- tinuation et la conclusion de la notice relative à Breghot. Du reste, la correspondance de Pericaud est relativement restreinte ; elle se compose de quelques lettres qui, la plu- part, sont la confirmation pure et simple des faits contenus dans celles de Breghot et déjà connus du lecteur. Il suffira donc de rappeler que, au point de vue littéraire, les actes des deux beaux-frères ont généralement été combinés, collectifs, c'est-à -dire accomplis en commun ; que, dès lors, l'individualité de chacun s'efface souvent pour les laisser paraître tous les deux à la fois ; enfin, leur vie intellectuelle est tellement mêlée et confondue, qu'en retra- çant la physionomie de l'un nous avons fait le portrait de l'autre. Toutefois, Pericaud a publié personnellement sous son nom des ouvrages dont la liste n'occupe pas moins de quatre pages et demie de sa Notice nécrologique, que nous avons sous les yeux (\). C'est dire qu'il a beaucoup écrit, et cela sur les sujets les plus variés : sciences, littérature, bibliographie, archéologie, traductions, histoire locale, etc., (1) Nécrologie d'Antoine Pericaud l'aîné, par A. V... Lyon, typ, Vingtrinier, in-8° de 8 pages.