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  ment de l'inquisition: « 1° l'hérésie ; 2" le soupçon d'hérésie;
  3° la protection de l'hérésie ; 4° la magie noire, les maléfices,
 les sortilèges et les enchantements ; 5" le blasphème qui con-
 tient quelque hérésie, ou quelque chose qui y a rapport ;
 6' les injures faites à l'inquisition ou à quelqu'un de ses
 membres, et la résistance à l'exécution de ses ordres. »
    Les inquisiteurs ne prononçaient point eux-mêmes l'arrêt
 de mort. Ils dressaient simplement un acte qu'ils lisaient à
 l'accusé, où ils déclaraient que le coupable avait été con-
 vaincu de tel crime et, l'ayant lui-même avoué, la sainte
 inquisition le livrait au bras séculier. L'exécution des cou-
 pables qui se faisait avec de grandes cérémonies s'appelait
 en Espagne auto da fe, acte de foi. Pour rendre le supplice
 plus terrible, les impénitents étaient couverts de sacs noirs
 semés de flammes et de figures de diables et livrés ainsi
 aux flammes.
    Les Albigeois, qui causaient certains désordres en Lan-
guedoc, donnèrent lieu au concile de Toulouse, tenu en
 1229, sous le comte Raymond, de faire des règlements pour
la recherche des hérétiques. Ce fut là qu'on commença à
établir une inquisition, qui dépendait alors entièrement des
évoques, juges naturels de la doctrine. Trois ans après ce
concile, le pape Grégoire IX, ne trouvant pas que les évo-
ques du Languedoc poursuivissent assez fortement les Albi-
geois, attribua ce tribunal aux Dominicains qui exercèrent
leur charge avec tant de rigueur que le comte de Toulouse
et le peuple les chassèrent ; mais ils furent rétablis quelque
temps après.
   En 1251, le pape Innocent IV établit l'inquisition en
Italie, et en confia le soin tant aux Dominicains qu'aux
Cordeliers, conjointement avec les évoques et les assesseurs
nommés par les magistrats séculiers : cette juridiction prit
le nom de Saint-Office.
  On cite un réquisitoire du parlement de Paris qui, par
un arrêt du 6 septembre 1719, ordonna la suppression d'un
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