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                             MTON.      ,                  471

 à croire qu'ils n'ont point vu ces médailles de leur ^pro-
 pres yeux, ou qu'ils .ne les ont point étudiées avec atten-
 tion. Il est impossible de se tromper sur la nature de cet
 oiseau ; un enfant même ne s'y méprendrait pas. Le corps
 vu de face, la tête de profil, les ailes éployées, cette aigle
 a la forme traditionnelle, telle que nous l'ont transmise
 les sculptures antiques ; telle qu'on la voit sur les ensei-
 gnes des légions romaines, sur les drapeaux de l'empire
 français et sur les monnaies frappées à l'effigie de Napo-
léon Ier et de Napoléon III.
    Admettons, pour un instant, que ce soit un corbeau qui.
figure sur les médailles en question, serait-on suffisam-
ment autorisé à affirmer que notre ville porte le nom
de cet oiseau? Que dirions-nous de ceux qui, ne tenant
aucun compte du nom primitif de Lyon, avanceraient
qu'il doit son nom moderne à l'animal héraldique qui orne
les écussons de la cité ?
    Quoi qu'il en soit, en présence de ces jugements contra-
dictoires, le mieux est de recourir aux sources et de voir
par soi-même, sans opinion préconçue. C'est ce que nous
avons fait.
   Notre galerie des Antiques renferme dans ses vitrines
un certain nombre de médailles gallo-romaines se ratta-
chant à l'histoire de Lyon. La plupart de ces pièces repré-
sentent, au revers, un trophée surmonté d'une aigle. Une
autre médaille d'argent, dite médaille d'Albin, existe à
la bibliothèque nationale, à Paris. A défaut de la pièce
originale, nous avons consulté l'ouvrage de Henri Cohen,
qui traite des monnaies romaines. Voici fa notice explica-
tive de cette médaille, reproduite en un spécimen très-
soigneusement gravé.
   A l'avers : IMF. CAE. D. CLO. ALB. AVG. (La tête
laurée à droite.)