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                      POÉSIE.

         L'OISEAU ET LE VOYAGEUR
                     L'OISEAU.
Sais-tu, bon voyageur, où ce vert sentier mène ?
                   LE VOYAGEUR.

Je l'ignore. Mais toi, bel oiseau, le sais-tu,
Toi qui, du haut de l'air, ton lumineux domaine,
Vois si loin ? -
                      L'OISEAU.

               Il conduit au vallon revêtu
Par la main du printemps de sa robe fleurie,
Au ruisseau dont l'eau fuit de prairie en prairie,
Au bois peuplé d'oiseaux, au champ comblé d'épis,
Au coteau d'où le pin comme un géant s'élance,
Au rocher que la mousse orne d'un frais tapis,
A l'air pur, au parfum, au repos, au silence :
Passant infortuné, c'est là que je naquis,
Que je demeure.
                   LE VOYAGEUR.

                  Oiseau, guide moi, je te suis.
                                           A. PÉAN.


         PATERNITÉ DU ROSSIGNOL.
Chantre ailé de nos bois, les accords de ma lyre
Ne peuvent exprimer et ne sauraient décrire
La splendeur de tes chants, tes airs si gracieux,
Prêtant un nouveau charme à ces aimables lieux.
Par tes sons enchanteurs, ta vive ritournelle,
Tu nattes dans le nid ta compagne fidèle ;
Tu chantes les plaisirs et de l'astre du jour,
Voltigeant sur l'ormeau, célèbres le retour.
Oh ! que j'admire en toi la tendre prévoyance !
Pour tes faibles petits quelle est ta vigilance !
Du fragile berceau courageux défenseur,
Tu sauras repousser le cruel agresseur.
En père soucieux, instruit par la nature,
Tu cherches tout le jour la féconde pâture ;