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 338                 VOIES ROMAINES DE LUGDUNUM.

 encore aujourd'hui (1). La position de cette colonne à Am-
 puis semble prouver que la voie romaine de la rive droite
 se prolongeait bien au-dessous de Vienne.

    (2) L'inscription de la colonne milliaire d'Ampuis est ainsi conçue :
              IMP. CA
             VERVS MA                     « L'empereur César-Lucius Verus
            AVG. GERM.                 « Maximus, Auguste, germanique,
              MAX. A                   «• souverain-pontife, exerçant la puis-
            TRIB IMP V                « sance tribunitienne, proclame gé-
            T IMP A CI                « néral, vainqueur pour la cinquième
               MA P                   « fois.
            MAX V I M                     « Caius Julius Verus Maximinus,
        C IVL VERVS MAX                « très-grand, sarmatique, très-grand,
         MAX SARM MAX                 « nobilissime...
            NOBILISSIM                           . . .Mille pas.
                M P
   Cetle borne milliaire, d'après Cocbard (Notice sur Ampuis,p. 4), fut
trouvée à Ampuis sur les bords du ruisseau et de la route. Après avoir
longtemps servi de pilier de justice, elle fut employée, après la Révo-
lution, comme support d'Une planche jetée sur ce ruisseau. En 1807,
Cocbard la signala à M. d'Herbouville, préfet du Rhône, qui la fit trans-
porter au Musée lapidaire, où elle porte le n° 188. (Portique XXIII.)
  Ajoutons que l'inscription de cette pierre donne lieu à deux obser-
vations :
    1° Les distances y sont comptées par milles, tandis que sur quatre au-
 tres colonnes milliaires, trouvées à Moind et à Feurs (Loire), et portant
 aussi les noms de l'empereur BIsximin et de son fils, elles sont indiquées
par lieues gauloises. C'est qu'Ampuis faisait partie de la province Vien-
noise, où l'on suivait le système romain, tandis que dans les pays de la
Gaule eeltique, on avait eonservé l'ancienne manière de calculer les dis-
tances, comme nous l'apprend la Table dePeutingcr : Lugdane capul Gal-
liarum, usque hic leugas.
   2° Les colonnes milliaires au nom de Maximin sont assez nombreuses.
Faut-il en conclure que ce prince, à moitié barbare, avait donné une
grande impulsion aux travaux de restauration des routes romaines ?
Nous ne le pensons pas. Tout ce qu'on peut en induire, c'est que certains
travaux, commencés par Alexandre Sévère, furent continués forcément
sous le règne de son successeur. Et ceci est confirmé par la découverte




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