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                       POÉSIE.

      Va, sous ton air rêveur et triste,
      Moi, je vois poindre l'avenir !

      Giotto fut pastoureau de même,
      Aimaht l'art avec passion,
      Noble enfant, comme ton cœur l'aime»
      Dans sa sainte adoration !

      Sais-tu que l'horizon splendide
      Est plus éblouissant à voir
      Qu'un palais, pour ton Å“il avide
      Des beautés d\i jour et du soir ?

      Ton sceptre naïf, ta houlette
      Se trouve unie à ton crayon ;
      Travaille, de ta main brunette,
      Pendant que chante le grillon.

      Travaille, car Dieu te regarde,
      Le Dieu qui sourit aux enfants !
      Oui, le Roi des bergers te garde
      Du haut de ses cieux triomphants !

      Reproduis, sur la pierre dure,
      Tes moutons, les' prés, le rocher,
      Fais le portrait de la Nature,
      Pour lui plaire et pour la toucher.

      A genoux ! . . ta première amante,
      C'est Elle, ô gars, tu le sais bien,
      Ah ! c'est la Nature charmante,
      Et l'art sera votre lien !

    * Lorsqu'arrive l'heure du somme,
      Quand tout repose autour de toi,
      Rêve la gloire, petit homme,
      Rêve, plein d'ardeur et de foi !

Rêve, Làyraud ! vois-tu ton crayon qui se change
En un pinceau brillant, convoité par un ange,
Tant il sera viril, puissant, audacieux !...
Vois ton pays qui prend intérêt à ta cause,