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                          ÉTYMOLOGIE

        DES NOMS DE LIEUX DU DÉPARTEMENT DU RHONE.




   Il y a plus de huit siècles, qu'un certain seigneur de Varenne,
 en querelle avec l'abbé de Savigny, construisit un petit château-
fort, sur une montagne de la commune actuelle de Saint-Romain-
de-Popey (Saint-Romain de la montagne).
   Cette construction, faite sur le territoire de l'abbaye de Savi-
gny, occasionna une guerre locale où le sire de Beaujeu et l'ar-
chevêque de Lyon prirent part. La montagne sur laquelle le
petit fort fut construit, démoli, réédifié et rasé de nouveau, prit
le nom de Mont blocus (mont du fortin), aujourd'hui Montbloy.
Cette forme blocus est la traduction latine du germain bloc-hauss
(fortin), qui est redevenu en usage dans le langage militaire,
surtout depuis nos guerres d'Afrique. Comme vous le voyez, les
vieux mots ressuscitent comme les vieilles modes et pour beau-
coup de choses l'humanité semble tourner dans le même cercle.
   Si les eaux, sous diverses formés, ont dénommé un grand
nombre de localités, les montagnes, les monts, les vallées, les
balmes, les côles, les molards, les combes, les creux, les gorges,
les ravins, etc., etc., ont aussi apporté à la topographie dépar-
tementale un grand nombre d'appellations.
   Le Mons latin, a donné Mont, le Mont, et uni à d'autres mots
Mont-Alant (Sainte-Catherine) monte lentement; Montaplan (Val-
sonne), monte doucement. Montât, Montey. Montey (Cublize,
Grandris); Mont-briant (Glaizé); Moncet (Tarare); Mont-chanin
(mont-chien) à Quincié, Beaujeau, Montrotier.
   On dit encore aujourd'hui il fait un temps de chien. Nous
avions à Lyon la rue Bourchanin (Burgus caninus), chanin en
patois lyonnais signifiait vilain, laid, froid, désagréable. Nous
avons Mont-Ghatel (Bagnols), mont du petit château; Mont-Cher-