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Là SAINTE-CÉCILE. 283 Gloire au Seigneur ! Remplis dans leur profondeur Les fleuves mugissent, Les eaux bondissent Pour louer Dieu Sauveur ! Nos voix s'unissent, Gloire au Seigneur ! Suprême Consolateur ! Gloire au Seigneur Dans sa grandeur ! Gloire au Soigneur ! Il est notre bienfaiteur ! i Mais j'ai hâte de passer à la musique. Pas d'introduction. Quelques accords de cuivre, et aussitôt Mendeisshon entre en matière en donnant la parole à Elie, qui annonce la sécheresse. Puis une fugue superbe commence, ha- letante et saccadée ; le motif essoufflé se traîne à travers l'or- chestre, ondule comme un serpent sur le sable sec, s'anime, se complique de ses propres enroulements, et dans ls désordre des développements, exprime les tourments d'Israël. Vient un chœur splendide, tout plein d'idées et de passion, travaillé avec art, et très-bien- rendu par la Société. Après un ré- citatif, arrive un duo en tierces pour deux sopranos, accompa- gné par un petit dessin persistant du chœur sur les mots : Grâce, Seigneur, entends-moi ! Ceci est une perle, et je ne crois pas qu'on puisse le dire d'une manière plus saisissante et avec plus de charme qu'on ne l'a dit hier. Tout ce début de l'ouvrage est magnifique, c'est vraiment génial, comme disent les Allemands. Quand on a écrit cela, on est Mendeisshon, et c'est tout dire. Ce qui vient ensuite m'a paru plus terne. Est-ce que l'inspi- ration du compositeur s'est lassée ? Est-ce que quelques voix se sont trouvées insuffisantes, ou que ces parties de l'ouvrage ont été moins étudiées ? Je ne sais. Mais à partir de ce moment, je