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254                  HÔPITAL DE LA QUARANTAINE.            •

   Lorsque le retour de la peste nécessitait l'ouverture de
l'hôpital aux malades, l'administration intérieure était re-
mise, comme dans celui de la ville, et sous la surveillance
des recteurs, à un hospitallier ou économe, après qu'il
avait été vériffié de prudhommie suffisante et avait fourni
caution.
   Louvet, dans son histoire manuscrite du Beaujolais, dit
que la chapelle était desservie par les Capucins. Comme
l'établissement de cet ordre à Villefranche ne date que de
1615, ces fonctions étaient sans doute remplies auparavant
par les moines Augustins établis depuis 1239, par Sybille
de Flandre, dame de Beaujeu, dans l'hôpital de R,once-
vaux (1).
   L'hôpital achevé, la peste ne venant pas, un fermier y est
installé conformément aux conventions passées avec les
habitants de Béligny, comme le prouve l'accord suivant :
   « Du dymanche quatriesme jour d'aoust 1560, à Ville-
franche, et audevant des eschevins de la ville-, a esté baillé
et remis, les honorables Jehan Maynard, Claude Chap-
puis, Jehan Gillet et François Bernard, eschevins du dict
Villefranche , la maison, propriété et tous autres appar-
tenances de l'hospital maintenant appelle des pestifereux,
assis en la paroisse de Belligny, pour en disposer le temps
et terme de troys années ; convenu pour le jour de la feste
MarieMagdeleine,de l'année passée,et finissant à ce jour;
à la charge que, s'il advenoit le cas de malladie en ville,
en ceste affaire le fermier la laissera, et, ce faisant, ne
pourra que ce soit en causer. Et de plus , dans les cham-
bres, ne pourra tenir bestal. »


  (1) Cet hôpital était situé hors des murs, à deux cents pas de la porte
de Belloville ; il fut détruit en 1562 par le fait de la guerre civile. Dévasté
par les huguenots, il fut ensuite rasé par Tavanne, chef des catholiques,
pour faciliter la défense de la ville.