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CHAPELLE DE SAINT-ÉPIPOJT. 197 dans le V siècle siècle, et qui, durant quarante ans, fut reclus au fond d'une étroite cellule, soit à Autun, soit à Vienne- Mal- gré ces quelques exemples de longévité, plusieurs conciles se crurent obligés d'interdire cet abus.{P. de Lumina. Hist. de l'Eglise de Lyon, 1. Ier, chap. V.) 11 existait à Lyon un certain nombre de recluseries de l'un et de l'autre sexe. Les hommes se renfermaient dans celles de Saint-Barthélémy, Saint-1 renée, Saint-Marcel, Saint-Hilaire, Saint-Clair, Saint-Sébastien, Saint-Martin-de-la-Chana, Saint- Epipoy, Saint-Eloy, Saint-Cosme, Saint-Marcel, Saint-Alban, Notre-Dame-de-la-Saunerie, Saint-Vincent, devenu paroisse. Les femmes avaient pour elles Sainte-Madeleine, Sainte-Mar- guerite, Sainte-Hélène. Brossette nous apprend que de son temps, 1711, les recluseries de Saint-Clair, Saint-Sébastien, Saint-Cosme et Saint-Epipoy, subsistaient encore en chapelles. (Eloge de Lyon, p. 78. —• P. de Lumina, l'Eglise de Lyon, p. 65.) Il paraîtrait que parfois certains reclus étaient remplacés par des pénitentes. Ainsi, je rencontre dans Y Obituarium sancti Pauli une Haimua inclusa Sancti-Epipodii, et une Sinain- clusa Sandi-Vincentii. Cet obituaire est un nécrologe du xi a au xm e siècle, qui contient aussi quelques pièces relatives au chapitre de Saint-Paul. Une de ces chartes nous apprend qu'en 1189 les chanoines de Saint-Jean cédèrent à ceux de Saint-Paul tous les droits qu'ils r avaient sur la chapelle de Saint-Epipoy, moyennant une rede- vance annuelle, in una pensione decem solidorum et in una libra cerœ, et ces derniers furent chargea de desservir la susdite chapelle. Cet accord est fait sous les auspices de Joannesprimœ lugdùnensis Ecclesiœ humilis sacerdos, Jean de Bellesme, arche- vêque de Lyon. Dans cette pièce, l'oratoire en question est qua- lifié de célèbre, memoratam ecclesiam ; ce qui prouve qu'à cette époque, on en faisait l'objet d'une dévotion spéciale. Si j'emploie l'expression d'oratoire, c'est qu'en effet ce n'était pas autre chose. L'almanach de 1750 s'exprime ainsi en parlant des recluseries : « Elles étaient originairement des oratoires, joignant lesquelles étaient bâties des cellules. » !