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LE BONHEUR DE Me B . - N . DUPLOT. 181 Et de mille plaisirs je vais nourrir l'espoir, Si papa, cependant, allait ne plus vouloir ? Maman ne voudra pas, c'est une chose sûre ; Mais moi qui ne veux pas attendre d'être mûre, Je voudrais que papa fût enfin, aujourd'hui, Dans son hardi projet, ferme et nialtre chez lui. Je prévois entre eux deux une guerre complète ; • Mon papa saura-t-il une fois tenir tête ? Que je suis incertaine Ah ! Dieu ! je les entends, Et d'aller me cacher à peine ai-je le temps. (Elle s'échappe-) VI MONSIEUR ET MADAME DUFLOT. MONSIEUR DUFLOT, Oui, j'ai bien réfléchi ; j'ai pesé mes affaires. J'ai laissé s'envoler les brillantes chimères ; Dans le vrai, cette fois, je me suis enfoncé ; > De mes illusions le temps s'est effacé ; Je mets l'orgueil après le bien de ma famille, Adèle, j'ai^promis la main de notre fille. MADAME DUFLOT. (D'un ton hautain.) A qui, monsieur, à qui ? MONSIEUR DUFLOT. Sans doute, comme moi Vous aurez remarqué l'amour de franc aloi Que Pétrus, mon neveu, montre pour sa cousine ; C'est lui dont j'ai fait choix, (d'un tonferme)n'en faites pas [lamine! De m'obéir un jour vous aurezpa bonté. MADAME DUFLOT. (Avec ironie.) Et de mon agrément vous n'avez pas douté ? '