Revue du Lyonnais » série 3 - n°15 ( 1873 ) » pp.096

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et représentant Minerve distribuant des couronnes aux
vertus, aux talents et au courage militaire, allégorie de
l'institution de la Légion d'honneur.                     *
   Dans l'église Saint-Nizier est une statue de saint Pothin
qui n'est pas heureuse. Enfin on retrouve au parc de la
Tête-d'Or le buste de l'abbé Rosier qui, en 4 812, avait
été inaugurée au Jardin-des-Plantes.
   La verve de Chinard et sa facilité le désignaient à l'Ad-
ministration municipale pour la direction des fêtes. Aussi
pendant la République voit-on Chinard appelé à faire une
déesse de la Liberté pour la fête de la Fédération (1 ) ; sous
le Consulat il élève, pour un feu d'artifice, un arc de triom-
phe dédié à Bonaparte pacificateur (2) ; sous l'Empire- il
dirige les travaux de décoration de l'entrée de Napoléon
et de Joséphine (3).
   Lemot (4) (François-Frédéric), né à Lyon en 1771 ,
mort à Paris en 1827.
   La vie de Chinard s'est écoulée tout entière 'dans sa
ville natale ; celle de Lemot fut brillamment remplie à
Taris.
   Elève de l'Ecole gratuite des arts et métiers à Paris,

   (1) Voir Histoire monumentale de Lyon, III, 83.
   (2) Voir Bulletin de Lyon. 25 nivôse an X. L'arc-de-triomphe
était surmonté du char du dieu de la guerre trainé par quatre cour-
siers dont un génie bienfaisant calmait l'ardeur.
   (3) Voir Bulletin de Lyon, 23 germinal an XIII, et Histoire monu-
mentale de Lyon, III, 204. Un grand arc-de-triomphe d'ordre dorique,
décoré de bas-reliefs très-soignés, avait été élevé sur le chemin de la
Boucle; il était surmonté d'un aigle portant le buste de l'empereur;
au-dessus de la porte principale, une grande statue représentant la
ville de Lyon offrant d'une main les clefs de la cité et tenant de l'au-
tre un gouvernail.
   (4) Notice lue à l'Académie de Paris, le 4 octobre 1828, par Qua-
tremère de Quincy ; Histoire monumentale de Lyon, III, 242.




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