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         LE TABLEAU DU PÉRUGIM AU MUSÉE DE LYON.           19

 Gervais, il fut résolu que l'affaire serait portée par lui au
 Conseil de fabrique qui s'assemble quatre fois par an. Le
 désir de nous assurer de l'existence des sujets de la pra-
 delle au musée de Rouen, nous conduisit dans cette ville ;
 et là, nous fûmes réellement convaincu de l'absurdité de
^la mutilation subie par notre tableau en 1805.
    Les trois sujets de là pradelle sont tels que Vasari les
 décrit, et exécutés avec une grande finesse. Es ont été
 découpés , dépouillés de leur encadrement du temps
 et.enchâssés dans des bordures de la fin du règne de
Louis xiv. Leur dimension pour chacun d'eux est de
 33 centimètres de haut sur 60 de large. Le livret loué (1 )
 aux étrangers, dit positivement qu'ils ont été donnés en
 1 803 au musée de Eouen, par le musée de Paris, et qu'ils
 faisaient partie d'une grande décoration d'autel dans
l'église de Saint-Pierre, à Pérouse ; enfin que le tableau
principal est au musée de Lyon. Le livret ajoute que le
 panneau semi-circulaire que l'on voit à Paris, dans l'église
Saint-Gervais, était le point culminant de la composition.
    Mais l'auteur du livret ne dit point que ce don, fait en
 4805 (2), a été annulé en 1815, et que l'ordre a été donné
à Rouen, comme aux autres villes, de rendre à l'envoyé du
Saint-Père cette partie de notre tableau, en même temps
que le musée de Paris lui remettait toute la bordure de
saints personnages qui entourait l'ensemble de la compo-
sition. Il ne dit pas non plus que le tableau du Pérugin
que nous possédons, nous a été donné librement par le
Pape, après l'annulation du don que le Gouvernement
avait feit des diverses parties de ce tableau en 4 805. Nous
appelons sur ces lacunes toute l'attention du public qui en


  (1) On ne les vend pas.
  (2) La date de 1803 est une erreur.