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48       LE TABLEAU BU PÉRUGIN AU MUSÉE DE LYON.

 du tableau, était à Paris, dans l'église de Saint-Gervais,
placé au-dessus du banc de chœur, en faoe de la chaire.
 Restait à savoir ce qu'étaient devenus lapradelle et les trois
 sujets qui y étaient représentés. La persistance de notre
 enquête révéla tout. Les sujets de la pradelle étaient à
Rouen. Quant à la bordure de l'ensemble et représentant
des Saints personnages, elle avait été rendue par le Gou-
vernement au Saint-Père, nous n'avions donc pas à nous
 en préoccuper.
   Déjà depuis deux mois nous avions commencé des dé-
marches auprès de l'église de Saint-Gervais. Mais, sen-
tant que l'administration de cette paroisse s'était renou-
velée depuis l'époque où le tableau nous avait été donné,
et que MM. les fabriciens actuels ignoraient peut-être
tout ce qui s'était passé ; considérant aussi quel serait
leur étonnement en apprenant cette révélation, tenant
compte en même temps de l'habitude qu'ils avaient de
voir cette portion de notre tableau dans leur église, nous
résolûmes de ne point agir d'une manière trop absolue, et
tout en faisant connaître exactement nos droits, nous eû-
mes soin de ne demander la reconstitution de notre ta-
bleau que. sous forme d'échange.
   Après avoir fait connaître à l'Administration actuelle la
justice de la cause que nous allions défendre, et appuyé par
son autorité, ayant reçu d'elle des lettres qui nous accré-
ditaient auprès du ministre des Beaux-Arts, comme repré-
sentant la ville de Lyon dans cet affaire, nous écrivîmes,
dès le 9 novembre dernier, une lettre explicative à M. le
curé de Saint-Gervais, lui demandant simplement quelles
seraient les conditions de cet échange indispensable ? No-
tre lettre resta sans réponse.
   Un voyage devenait alors nécessaire. Nous partîmes
pour Paris et, dans un entretien avec M. le curé de Saint-