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                    POESIE.

  Du temple du Dieu trois fois saint,
  Cette foule accourt et s'amasse,
  Et sur les débris qu'elle entasse,
  Elle proclame le néant !...
  Fuyez ce deuil et ces outrages,
  Allez prier sur d'autres plages,
  Franchissez ce gouffre béant.

  Mais... non, doux anges de la terre,
  Non, non, ne vous envolez pas ;
  Que votre souffle au moins tempère
  Le simoun qui mugit là-bas.
f De vos rayons dorez encore
  Ce pays qui n'a plus d'aurore,
  Cette France du vieux Clovis ;
  Appaisez de Dieu la colère;
  Gardez le feu du sanctuaire
  Et les marches de nos parvis.

  Couvrez-nous de vos blanches ailes,
  O colombes du pur amour !
  Vers les demeures éternelles,
  Que vos vœux montent chaque jour ;
  Demandez à celui qui donne,
  A ce