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Poém italtmue* LA SOLITUDE, Jz?ar uffloonâiewr J/od^i £&eaauui'-/ L Et toi aussi, Lamartine, tu aimes les rochers incultes et déserts, tu aimes les tranquilles plages du lac romantique, et dans la solitude chérie tu t'élèves, et tu pries, et tu chantes, comme le ciel et la nature t'inspirent. Deux mois déjà passés, j'errai pèlerin, de sommet en som- met, sur les hauteurs des Alpes, et, suave comme la voix con- seillère d'un ami fidèle, arrivait à moi le son de tes vers, que sur les abîmes et sur le lac qui caresse le temple sépulcral de la Savoie (2), répétait l'ange austère des cloîtres. Aux bords du Léman, je redis tes accords, et, tels que de saintes et angéliques prières, ils portent dans mon cœur (1) M. Regaldi, jeune poète de Novare, a jeté ici quelques improvisations qui ont eu du succès. Nous croyons que la traduction d'une épitre en vers seiolti (vers blancs) par lui adressée à M. de Lamartine, se lira peut-être avec quelque intérêt. (2) L'abbaye de Haute-Combe, située sur le lac du Bourget, en Savoie.