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se gravent mieux dans leur mémoire. L'ordre alphabétique
est l'absence de toute méthode ; on a un dictionnaire et
tous ses inconvénients ; quant à ses avantages un traité m é -
thodique les atteint toujours, par le moyen des tables fi-
nales.
   L'auteur débute par les règles générales de la fabrica-
tion des sirops. Cet exposé, sans proscrire, comme nous
l'eussions aimé, les distinctions anciennes et empiriques du
boulé, du souflé, du perlé, développe avec netteté les moyens
plus ralionnels, empruntés aux sciences physiques. C'est avec
raison que l'auteur renvoie aux aréomètres, pour déterminer
le point vrai et normal de la coction des sirops.
   Nous passons ensuite aux sirops de sucre, sirops hydroliques
 deBéral. L'auteur insiste sur les divers modes de classification.
   Ces premières éludes sont en quelque sorte le préambule
du traité qui ne s'ouvre positivement qu'au sirop d'absinthe
simple. De là, M. Mouchon parcourt toute la série alphabé-
tique des sirops connus. Nous ne le suivrons pas dans cet exa-
m e n , j e me bornerai à juger en général.
   Les formules sont développées et commentées avec une
connaissance de la malière qui révèle d e l à part de l'auteur
une étude complète et approfondie. Il a mis en regard les
opinions antagonistes, les a comparées dans les épreuves
du laboratoire, et nous enseigne, avec l'autorité du savant
qui a fait et qui a vu, les procédés auxquels sont attachés
les meilleurs résultats.
   Ces excellentes notions sur les sirops laissent loin derrière
elles tout ce que nous connaissons sur le m ê m e sujet, soit
dans Soubéiran, soit dans Henri et Guibourt.
   Nous eussions pourtant, pour pousser la sévérité un peu
loin, désiré qne M. Mouchon rappelât, sans en omettre au-
cune, toutes les erreurs commises par le Codex medicamen-
tarius, à l'endroit des sirops ; n'est-il pas inouï qu'un traité
imposé par le gouvernement et les lois à tout chef d'offici-
ne, soit rédigé avec une telle ignorance des manipulations,