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151 se gravent mieux dans leur mémoire. L'ordre alphabétique est l'absence de toute méthode ; on a un dictionnaire et tous ses inconvénients ; quant à ses avantages un traité m é - thodique les atteint toujours, par le moyen des tables fi- nales. L'auteur débute par les règles générales de la fabrica- tion des sirops. Cet exposé, sans proscrire, comme nous l'eussions aimé, les distinctions anciennes et empiriques du boulé, du souflé, du perlé, développe avec netteté les moyens plus ralionnels, empruntés aux sciences physiques. C'est avec raison que l'auteur renvoie aux aréomètres, pour déterminer le point vrai et normal de la coction des sirops. Nous passons ensuite aux sirops de sucre, sirops hydroliques deBéral. L'auteur insiste sur les divers modes de classification. Ces premières éludes sont en quelque sorte le préambule du traité qui ne s'ouvre positivement qu'au sirop d'absinthe simple. De là , M. Mouchon parcourt toute la série alphabé- tique des sirops connus. Nous ne le suivrons pas dans cet exa- m e n , j e me bornerai à juger en général. Les formules sont développées et commentées avec une connaissance de la malière qui révèle d e l à part de l'auteur une étude complète et approfondie. Il a mis en regard les opinions antagonistes, les a comparées dans les épreuves du laboratoire, et nous enseigne, avec l'autorité du savant qui a fait et qui a vu, les procédés auxquels sont attachés les meilleurs résultats. Ces excellentes notions sur les sirops laissent loin derrière elles tout ce que nous connaissons sur le m ê m e sujet, soit dans Soubéiran, soit dans Henri et Guibourt. Nous eussions pourtant, pour pousser la sévérité un peu loin, désiré qne M. Mouchon rappelât, sans en omettre au- cune, toutes les erreurs commises par le Codex medicamen- tarius, à l'endroit des sirops ; n'est-il pas inouï qu'un traité imposé par le gouvernement et les lois à tout chef d'offici- ne, soit rédigé avec une telle ignorance des manipulations,