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57 que de tomber d'abord sous les yeux d'unBastard, d'un Jubi- nal ou d'un Lasteyrie(l). » Les deux livres contre Symmaque sont aussi une sorle de poème didactique, en ce sens que le poète y démontre la vérité du christianisme, tout en invectivant contre Symmaque, qui, au nom du sénat, demandait le rétablissement de l'autel de la Victoire, abattu par Constantin, et relevé par Julien, pour dis- paraître encore à la voix de Gralien. C'estuneraiîlerieassezfine de l'histoire scandaleuse des Dieux mythologiques et de l'idée superstitieuse qui attachait le destin de Rome à la conservation du paganisme. L'apologiste est noble et élevé, quand il mon- tre les grandes familles romaines inclinant leurs faisceaux devant le Christ, quand il représente le peuple courant en foule à la basilique Latérane, pour en revenir le signe de la croix imprimé sur le front. < Alors on voit les Pères conscrits, ces brillantes lumières c du monde, se livrera des transports do joie ; ce conseil de vieux Calons tressaillir, en revêtant le manteau de la piété plus éclatant que la toge romaine, et en déposant les ensei- gnes pontificales. Bientôt, à l'exception de quelques-uns de leurs membres restés sur la roche Tarpeienne, se précipitent dans les temples purs des Nazaréens et aux fontaines aposto- liques la curie d'Evandre, la famille des Annius, et la noble descendance des Probus. C'est, dit-on, le généreux Anicius, qui, le premier, a augmenté de la sorte la gloire de Piome ; voilà comment se glorifie l'auguste cité. L'héritier du nom et de la race des Olibrius, lui qui est inscrit dans les fastes et revêtu de la radieuse palmée, se montre jaloux de déposer aux portes du temple d'un martyr les faisceaux de Brutus, puis d'abaisser devant Jésus la hache d'Ausonie. La foi vive et prompte des Paulinus et des Bassus les a livrés subitement au Christ, pour ennoblir aux yeux des siècles futurs les nobles (1) Le passage entre guillemets nous vient de l'obligeance de M. H, Ley- marie.