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Et l'étoile du ciel ajoutait : Dans tes yeux
Moi je ferai tomber mon reflet lumineux,
Pour un de ces aveux qu'à sa tendre famille
Ose à peine, en pleurant, faire la jeune fille.


Moi, je viendrai danser dans tes rêves d'amour
Disait le papillon ; les rubis de mes aîies,
Sur tous tes souvenirs, comme un rayon du jour,
Jetteront à la fois leurs vives étincelles ;
Mais il faut sur ton front me laisser reposer,
Et je te donnerai mon plus tendre baiser.
Puis d'autres voix disaient : Sois de notre famille,
Viens chanter avec nous, rieuse jeune fille.


A tous ces cris d'amour son ame répondait.
Tant de bonheur couvait sa vie à peine éclose,
Qn'ignorante du monde, hélas ! elle chantait,
Sans voir le dard cruel qui déchirait la rose !
Jamais un chant de deuil n'avait glacé son cœur,
Comment eût-elle pu deviner la douleur ?
Et, quand tout souriait dans sa douce famille,
 Comment n'eut-elle pas chanté la jeune fille.


Mais, un jour, du milieu de ses rêves joyeux
 Un souffle l'emporta sur un autre rivage ;
Bien loin du sol natal sous un ciel nébuleux
 Où le soleil est froid, où les ris du jeune âge
 N'ont pas même d'écho dans le parfum des fleurs,