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L'hymne pur d'un oiseau, le souffle du zéphir,
La frêle et blanche fleur sur un ruisseau penchée,
Le léger papillon au manteau de saphir,
L'insecte au cri plaintif, la feuille détachée,
Le ciel d'azur où flotte un rideau de vermeil,
L'étoile scintillante et le brûlant soleil,
L'air frais du sol natal, l'amour de la famille;
Voilà ce qu'autrefois chantait la jeune fille.


Car la fleur lui disait : L'espérance est à nous ;
Le temps, beau papillon, nous effleure de l'aîle,
Viens! je te donnerai mon parfum le plus doux
Et ta blanche couronne en deviendra plus belle.
Et Zéphir soupirait : écoute, si tu veux
Me laisser folâtrer, glisser dans tes cheveux,
A l'exilé qui pleure, à l'enfant sans famille,
J'apporterai tes chants joyeux de jeune fille.


Et l'oiseau lui disait : Si tu veux m'écouter,
 Je t'apprendrai des chants inconnus à la terre ;
 A la brise, le soir, tu pourras répéter
 Leur suave harmonie et leur chaste mystère,