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378               PROMENADES HISTOIUQUES

supplie de secouer la torpeur du Présidial. Sa lettre mérite
d'être conservée ; elle n'est pas, je pense, un des docu-
ments les moins curieux de la cause.
    « Craignant, mes chers Cousins, que vous n'ayez pas la
dernière lettre que j'ai eu l'honneur de vous écrire, avant
les réries dernières, et que vous ne puissiez point, par con-
séquent, faire l'usage que vous m'en aviez promis et que
nous attendions de votre bonté, j'ose ici vous la renouveler
et vous prie d'engager le Présidial à forcer Maligeay à lever
et à faire enfin exécuter l'ordonnance de confrontation de
ce prétendu chiffon d'attestation de feu Me Parisis avec sa
véritable écriture. Nous n'avons acquiescé à cette demande
 de Maligeay qu'avec protestation que quand bien même il
serait de feu M. Parisis, notre fabrique ne serait pas moins
 autorisée à répéter ses propres droits audit Maligeay,
 attendu que le curé n'était point autorisé à détruire cette
 rente, sans en notifier ainsi ni l'emploi, ni le transport, ni la
 nécessité de le faire; n'étant d'ailleurs fabricien-né que pour
 la surveillance, et non point pour passer quittance, et que
 si ce chiffon était reçu en justice, pour prouver si injuste-
 ment que notre fabrique a été satisfaite, sans lier Claude
 Lasaigne, pour lors fabricien, et sans engager Mc Parisis à
 autre chose qu'à soutenir son témoignage, c'en est donc
 fait des créances les plus solides, vis-à-vis les gens de mau-
 vaise foi, qui pourront facilement s'en fabriquer mutuelle-
 ment de semblables impunément.
     « Nous vous prions donc derechef, mes chers Cousins,
 d'avoir la bonté de faire observer à tous ceux que vous
 jugerez à propos, surtout aux commis pour cette confron-
  tation, afin que prévenus de la fausseté, ils puissent plus
 facilement et plus sûrement la découvrir :
   « i° Qu'il aurait fallu que feu Jean Gonin fût venu de