page suivante »
ANTOINE DU VERDIER 29 les Leçons de Pierre Messie traduites par Claude Gruget, dont il faisait la suite. C'est le meilleur qu'ait écrit du Verdier après sa Bibliothèque, et on peut encore lire avec quelque plaisir ce livre d'une érudition variée, fruit d'une vaste lecture. Les Diverses Leçons ne sont, en effet, malgré des souvenirs personnels ou des anecdotes contemporaines qui s'y ajoutent assez heureusement, qu'une compilation dans le genre des Nuits attiques d'Aulu-Gelle, mais une compilation qui n'est pas trop pédantesque. Il m'est difficile d'en donner une idée autrement qu'en citant, au hasard, la suite de quatre ou cinq chapitres: «Du commencement de cette manière de parler: Jevous baise les mains. — De la division du temps et de sa diver- sité entre les Romains. — Pourquoy les jours de la semaine sont appeliez Fériés. — Invention de l'imprimerie. — De quoy apprindrent les médecins à tirer du sang ez malades. — Origine des Chevaliers de Rhodes et autres chevaliers en diverses parties du monde ( i ) . » Le livre va ainsi cheminant, mêlant le sacré au profane, l'antiquité aux temps modernes, la science aux usages de la vie familière. IV Antoine du Verdier, qui avait acquis une grande expé- rience en matière d'impôts depuis huit ans qu'il exerçait la charge d'élu, fut élevé en 1580 à l'emploi beaucoup plus important de contrôleur général des finances dans la géné- ralité du Lyonnais, aux gages de 800 livres par an, non (1) Livre H, chap. x à XV.