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84                      SOCIÉTÉS SAVANTES

grand personnage du VIIIe siècle, qui fut successivement évêque de
Sion, abbé de Saint-Maurice, conseiller du roi Pépin le Bref et arche-
vêque de Vienne en 740. — M. l'abbé Devaux fait observer que l'ins-
cription portant le nom de Wultcherius ne doit pas remonter au
YIH5 siècle et qu'elle ne rappelle sans doute qu'un simple obit.

   Séance du 8 juin iSçy. — Présidence de M. Beaune. — M. Vachez
fait une communication au sujet delà découverte, faite dans l'ancienne
chapelle de la chartreuse de Sainte-Croix, près de Rive-de-Gier, de
l'épitaphe de Thibaud de Vassalieu, archidiacre de l'Église de Lyon au
commencement du XIVe siècle et de quatre peintures murales, qui or-
naient sa sépulture et que recouvrait, depuis deux siècles, une couche
de badigeon. L'épitaphe, dont on ne connaissait qu'une version inexacte
donnée par le P. Ménestrier dans ses notes inédites sur l'histoire de
Lyon, et reproduite depuis par Péricaud et P. Gras, fut découverte le
5 août 1896, dans une excursion archéologique de la Société de la
Diana, à laquelle assistait l'orateur, aussi bien que M. Dissard, con-
servateur des musées archéologiques de la ville de Lyon. Ce jour-là, le
temps manqua aux explorateurs pour achever le dégagement du badi-
geon, qui recouvrait les parois du chœur de l'ancienne église de la
chartreuse. Mais quelque temps après, dans une nouvelle visite, un
membre de la Diana, M. Favarcq, parvint, avec un zèle et un soin
méritoires, à dégager, sous la couche de badigeon qui les recouvrait,
quatre peintures murales, fort remarquables, dont l'orateur donne la
description, et dont l'une représente la cérémonie des funérailles de
Thibaud de Vassalieu. Ces quatre compositions offrent d'autant plus
d'intérêt que, dans nos pays, on ne possède guère de peintures murales
remontant à une époque aussi reculée. Car les armoiries des deux
exécuteurs testamentaires du déiunt, qui les accompagnent, en fixent
nettement la date vers l'année 1330. M. Vachez retrace ensuite en
quelques pages la biographie de Thibaud de Vassalieu. Ce chanoine de
l'Eglise de Lyon joua un rôle important dans l'histoire de Lyon au
commencement du xrv e siècle. Car ce fut lui que l'archevêque et le
chapitre de l'Eglise primatiale choisirent pour leur député auprès du
roi Philippe le Bel, pour la négociation des deux traités de septembre
 1307, connu sous le nom de Philippines et qui préparèrent la réunion
de Lyon à la France. Par son testament, en date du 23 mai 1327,
Thibaud de Vassalieu élut sa sépulture dans l'église de l'ancienne