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                        HBNRI H1GNARD




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                                     Dimanche, 22 août 1841.


          M E S CHERS   PARENTS,


   Je vous écris à la hâte quelques lignes que vous portera
sans doute Butillon. J'ai la joie de vous apprendre qu'il es 1
admissible le second de l'Ecole, et que, par conséquent, son
admission est assurée. Lyon n'a pas été heureux d'ailleurs.
Vous pouvez annoncer à ce pauvre Debos qu'il n'est pas
admissible ; Colfavru non plus, ni aucun autre Lyonnais,
excepté un nommé Rondelet, qui est le vingt-neuvième sur
trente. Le coup est terrible pour Debos, qui est plus
malheureux que l'année passée. Vous voyez que j'ai bien à
me réjouir d'être arrivé jeune. Butillon peut se faire un
très bel avenir, puisqu'il va être à la tête de l'Ecole; mais
il a vingt-cinq ans et il n'en sortira qu'à vingt-huit.
    J'attends impatiemment de vos nouvelles. Hier, nous
avons ouvert le concours, et demain matin, à 8 heures,
nous faisons la première composition, jusqu'à jeudi matin.
A partir de vendredi, ce seront les explications et les argu-
mentations ; je ne sais pas combien de jours elles dureront.
M. Taulier qui est professeurde cinquième à Lyon estvenu
concourir avec nous; je me suis promené hier avec lui, et
il m'a fait beaucoup d'amitiés de la part de tout le collège.
Il m'a paru un jeune homme très doux.
   J'espère que mon père me donnera bientôt des nouvelles
de son entrevue avec M. le Proviseur. J'ai dîné hier avec
M. de Gourgas, qui me parle beaucoup de Reims. Avant