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FÉODALITÉ ET VASSALITÉ. 32J
Le principe fondamental en fait de contestations privées
était le jugement par les pairs, mais la difficulté de réunir
les vassaux, les désavantages du combat judiciaire et des
guerres privées, amenèrent à créer un ordre judiciaire plus
régulier. Une classe d'hommes spécialement destinée, Ã
rendrela justice fut établie. Telle est l'origine des baillis,
avant eux, des prévois chargés, d'abord de percevoir les
impôts, les redevances pour le suzerain, ensuite de rendre
la justice.
Telle est aussi l'origine de l'ordre judiciaire moderne.
. Les principes constitutifs de la Société féodale que nous
venons d'examiner étaient nécessités par le défaut et l'ab-
sence des relations féodales. Ils étaient à la vérité empruntés
à des institutions contraires mais qu'il fallait à cette Société
pour subsister.
C'est ainsi que se manifestaient les premiers symptômes,
les premières tendances de la centralisation. Car bien avant
que la royauté intervînt pour niveler toute la position et
s'ériger en domanialité absolue, il s'était formé sous le nom
de duchés, comtés, baronnies, plusieurs petits royaumes,
investis d'un gouvernement central et sous la main desquels
les souverainetés locales s'éclaircirent de plus en plus.
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J'arrête là ces notes se rapportant à l'action de la féoda-
lité, de la royauté et des communes sur la civilisation. Il
m'a paru intéressant de rappeler les origines d'un état, dont,,
malgré les changements dynastiques et l'orage des révo-
lutions, nous subissons les conséquences. La logique de
celles-ci, pour n'être pas toujours visible, ne s'en impose
pas moins à l'attention d'un juge impartial. On peut voir