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2$ 2              ACTION DE LA FÉODALITÉ

    A partir du xive siècle, les communes, les villes munici-
pales perdent beaucoup de leurs privilèges. Et cependant
le Tiers-Etat grandit à cette époque. Il ne vit donc pas de
la vie des communes.
   Méconnaître cette distinction c'est tomber dans une
grave erreur, comme ont fait ceux qui, voyant dans le Tiers-
Etat la portion dérivée des officiers du roi, des légistes, des
magistrats, ont dit que le Tiers-Etat avait toujours été étroi-
tement lié au roi. D'autres historiens, ne considérant le
Tiers-Etat que dans les communes proprement dites, dans
ces bourgs ou villes insurgés contre leurs seigneurs, ont
affirmé qu'il avait toujours été en lutte contre la royauté et
l'autorité féodale.
   L'organisation des communes différait suivant leur ori-
gine.
   Celles d'origine romaine où le régime municipal se con-
tinue, ne présentent ni monument formel, ni actes précis
d'organisation intéressante, par cela qu'elles étaient un fait
établi n'ayant pas à être réglé ou proclamé.
   Périgueux, qui paraît avoir cette forme dans le mode le
plus complet, avec ses consuls, ses duumvirs, ses édiles, ne
nous a transmis aucun document législatif, la cité se
régissant par tradition. M. Raynouard a réuni, pour un
grand nombre de villes, des textes, des faits qui prouvent la
persistance de l'organisation romaine.
   Il est aussi difficile d'étudier les villes de création
moderne, celles qui ont reçu du moyen âge leur existence et
leurs institutions, sans avoir été toutefois gratifiées à dater
de tel jour d'une constitution réelle et municipale (Orléans,
par exemple).
  Il en est de même qui ont reçu des chartes positives qui
semblent leur accorder des droits positifs comme ceux des