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39<>                        LE COxMTE D'A VAUX

la Fuenté, ambassadeur d'Espagne, m'a cédé la place et
s'en est allé honteusement, la veille des nopces... Je pense
avoir gaigné une bataille (9). »
   La bataille gagnée, d'Avaux quitta Copenhague le 4 no-
vembre 1634, pour se rendre en Suède, et n'arriva que le
18 du même mois au port de Calmar. Il lui fallut aller de
là par terre à Stockholm. Le voyage en cette saison rigou-
reuse fut très pénible; mais l'ambassadeur sut l'égayer par
un échange continuel de vers latins avec Charles Ogier, un
de ses secrétaires, bel esprit comme lui.
   Une fois en Suède, d'Avaux apprécie ainsi la contrée :
« C'est un estrange pais que celuy-cy, et si j'ay eu du mal
à y entrer, je n'en auroi guère moins à en sortir (10). »

   Il en sortit bientôt cependant, car arrivé à Stockholm le
14 décembre 1634(11), il en repartit le 11 mai de l'année
suivante (12). Il se rendait en Pologne, pour obtenir le
renouvellement d'une trêve qui permît à l'armée suédoise
de rester en Allemagne pour y combattre la maison d'Au-
triche. La trêve fut renouvelée le 12 septembre 1635, à
Stuhmsdorf, pour vingt-six ans. Mais ce ne fut pas sans
avoir coûté à d'Avaux de grandes fatigues et un travail in-
cessant. De Marienbourg (13), il écrit à son père :

   « Pour nous, je puis vous dire que nous sommes fort
éclopés ; les maux du Sieur Noyer (un de ses secrétaires),
l'ont repris jusque à compassion.


  (9)P-5 3-
  (10)   P. 7a.
  (11)   P. 69, note ir=.
  (12)   P. 78, note.
  (13)   En Prusse.