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             SOUVENANCES DE 1828 A 1848                 165

  Si comme orateur, il n'avait pas d'égal à la Chambre,
(Berryer, dit Cormenin, est, après Mirabeau, le plus grand
des orateurs français), dans le monde, il m'a toujours
produit beaucoup moins d'impression.

  J'ai remarqué, du reste, souvent, que certains hommes et
même des femmes, étaient comme des pièces d'artifice, qui
ne partent bien et ne donnent tout leur effet, que lorsqu'on
sait y mettre le feu, et ce talent n'appartient pas à tous.

   Dans nos salons lyonnais, on voyait alors la belle
  me
M Dumas, qui dans les grands jours jouait si bien la
comédie chez les de Moncloux (directeur des douanes) et
ailleurs.
   Déjà, elle conduisait avec elle sa jolie fille Adrienne,
qu'on pouvait prendre pour sa sœur.

   On y rencontrait aussi Mme Lacène morte en 1882, à
l'âge de 104 ans. Remarquée sous le Directoire, elle était
encore remarquablement belle en 1828; elle avait alors
cinquante ans et paraissait n'en avoir que trente.

   Parmi les jolies femmes de Lyon, nombreuses à cette
époque comme toujours, une des plus séduisantes était la
jeune créole qui fut Mme Amp...
   Je l'ai retrouvée à Paris, en 1843, après son changement
de fortune; malgré ses malheurs et dix années de plus, elle
avait conservé tout le charme de sa beauté et de ses yeux
de gazelle, qu'on pouvait aussi comparer à ceux des anges
de Murillo.