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                         PIÈCES JUSTIFICATIVES                          117

 préhistorique. Us ont raison pour Cormoz, mais il me paraît qu'il y a
des restrictions à faire pour Saint-Barnard; c'est, d'ailleurs, dans ce
sens que vous vous prononcez.

     Pour résumer, Monsieur, je mets en dehors de la question des Hel-
  vètes tous les tumuli fouillés en 1862 qui me paraissent se rapporter à
  une époque de beaucoup antérieure.
     Mais j'attribue une grande valeur aux débris gaulois antéromains,
 que vous me signalez et sur lesquels je n'avais pas porté mon attention,
  et que j'ignorais.
     Quant aux fosses communes, il est évident que rien ne s'oppose à
 ce qu'elles soient les traces de la bataille, mais vous ne m'en voudrez
 pas si je suis, en matière d'archéologie, plus incrédule que Saint-Tho-
 mas ; or, ces fosses ne portent pas en elles-mêmes les preuves de leur
 identité, et j'hésite. Pourquoi ne seraient-ce pas les restes d'un sacrifice
 humain, comme les gaulois en faisaient?
    Je vous remercie, Monsieur, d'avoir bien voulu vous charger de
 transmettre mon manuscrit à M. Guigue, je serai bien aise d'avoir son
 avis et de joindre ses observations aux vôtres. Je ne doute pas que de
 cette façon nous arrivions à une entente complète, ce qui sera un point
capital et un point de départ des plus importants pour les fouilles à faire
 plus tard dans nos contrées. J'amènerai aussi la question devant ces
Messieurs du Musée de Saint-Germain, qui pourront la discuter pièces
en mains.
   Je serais extrêmement heureux, Monsieur, que vous puissiez me
consacrer quelques instants à votre passage à Mâcon, j'aurai le plus
grand plaisir à vous montrer le produit des diverses fouilles que j'ai
faites dans le courant de l'année dernière. Seriez-vous assez bon pour
m'informer de votre arrivée, afin que je ne me trouve pas absent, ce
que je regretterais infiniment.
    Veuillez agréer, je vous prie, Monsieur, avec tous mes remercîments,
l'expression des sentiments avec lesquels
   J'ai l'honneur d'être votre tout dévoué serviteur.

                                                          Ad.   ARCELIN.


  J'ai lu avec autant d'intérêt que de profit votre excellent Mémoire
sur l'origine des peuples de la Gaule transalpine.