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404 LE COMTE D'AVAUX personnages, qui n'étaient pas sans danger. Ces person- nages, craignant d'être supplantés par d'Avaux s'effor- çaient, en effet, de le tenir éloigné (35). Son père lui écrivait : « Stella me dit qu'il trovoit à la Cour que vous aviez tout le monde pour admirateur, fort peu d'amis solides, mais beaucoup d'émulateurs et d'envieux de la partie qui excelle en vous et sur eux. » Et Roissy fait un portrait frappant lorsqu'il ajoute : « Toute la Cour ne clos pas l'œil un quart d'heure en l'année, veillant continuel- lement à qui surprendra son compagnon (36). » Les soucis continuels de Roissy l'aigrissaient visiblement, et ce n'est pas sans une certaine surprise qu'on l'entend s'écrier un jour, à propos de mesures au sujet de la monnaie : « Il semble que l'on cherche tous les jours de nouveaux moyens d'affliger le peuple (37). » * * Le père de d'Avaux ne trouvait malheureusement pas dans sa famille les consolations dont il aurait eu besoin. Sa femme, Antoinette Grossaine, possédait toutes les vertus ; elle était pieuse, économe, bonne mère de famille, mais elle était naturellement morose et chagrine (38). « Vostre mère a esté tenue morte, par nous et les méde- cins, d'un coléra morbus... mais la bonté de Dieu et nos soins..., avec son bon naturel, l'ont remise en toute bonne (35) P. 146, 150, 224. (36) P. 162. (37) P. 256. (38) P. VI-XII.