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2l8                DOCUMENTS SUR LYON

tants du quartier de rue Neuve. Mais comment distinguer
et choisir ces principaux habitants d'un quartier qui, du
reste, n'existe même plus comme section de la cité ? La
clause finale du testament ne résout pas la question.
   Il est vrai que, dans notre législation, les conditions
irréalisables stipulées dans les dispositions à titre gratuit,
doivent être réputées non écrites, et il est permis de n'en
pas tenir compte. Mais ici la condition impossible paralyse
l'exécution du legs lui-même, puisqu'elle porte sur la qua-
lité de ceux qui, seuls, ont reçu le pouvoir d'en désigner
les bénéficiaires.
   Toutefois, si je ne craignais d'enlever à cette communi-
cation son caractère purement historique, j'ajouterais que
la solution de la difficulté paraît avoir été donnée dans un
arrêt de la Cour de Cassation du 4 août 1856 (D. P. 185e-
1-453), d' o u il ressort que dans les dispositions testamen-
taires faites au profit des pauvres d'une commune, sous
forme de fondation, c'est à l'autorité administrative à faire
le choix des personnes qui doivent en recueillir le bénéfice,
lorsque le mode de désignation déterminé par le testateur
est devenu impossible à observer.




  ÉTABLISSEMENT          DE LA PLACE TOLOZAN
      ET DU QUAI SAINT-CLAIR               (1749-1764)

   Voici un autre document puisé comme le premier au
dépôt de la Chambre des Notaires, qui se rapporte à l'his-
toire de la création de la place Tolozan et du quai Saint-
Clair. C'est une transaction intervenue le I er avril 1764,
entre le prévôt des marchands et les échevins, stipulant au