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DOCUMENTS INEDITS SUR LYON EN I 7 9 2 189 Pierre-Scize. Cette manière de présenter les faits est con- traire à celle de tous les autres historiens. Il n'est pas douteux que dans notre ville au lendemain de cet événement trop souvent décrit pour que j'en repro- duise le récit lamentable, un mouvement d'horreur souleva l'opinion publique contre la conduite du maire Vitet, puisque celui-ci, quelque temps après, jugea à propos de se disculper dans une longue lettre imprimée à Lyon chez Maillet, mais publiée à Paris. Dans ce factum Vitet tâche de rejeter la responsabilité des faits sur Chalier, Hydins, Saint-Charles, et autres terroristes. Il s'attribue tout natu^ Tellement un rôle tout de dévouement et d'abnégation. Je possède depuis longtemps un ouvrage bien connu : Les crimes des Jacobins à Lyon, par le citoyen Maurille. Lyon, 1801 (par Chardon, libraire à Marseille). Presque toutes les marges de cet exemplaire sont couvertes de notes manuscrites d'une fine écriture, commentant le texte et y ajoutant certains détails. L'auteur de ces notes était évi- demment de Lyon, et, en 1792, y occupait une situation importante. Il s'étend longuement sur le massacre de Pierre-Scize. Ce sont les remarques d'un témoin oculaire, bien placé pour tout savoir et tout apprécier, aussi jettent- elles un jour tout nouveau sur les événements. Elles accen- tuent encore la triste conduite attribuée à Vitet par la plupart des historiens et contredisent absolument l'opinion de Monfalcon faisant de cette sanglante émeute un fait imprévu et dont les suites auraient été plus graves sans l'énergie de Vitet. Je laisse ici la parole à l'anonyme :