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228                         BIBLIOGRAPHIE

   Les Burgondes étaient d'un caractère bienveillant et généreux, adou-
cis encore par la pratique du christianisme qu'ils avaient déjà embrassé
à cette époque. Us se fixèrent chez les Éduens, avec qui ils vécurent
de suite en frères, plutôt qu'en vainqueurs.
   Leur chef, Gondicaire, peut être considéré comme le fondateur
du Royaume de Bourgogne que quatre races souveraines gouvernèrent
successivement, de 414 à 1032, soit comme royaume indépendant, soit
comme fief de la couronne de France. La première race royale, issue
de Gondicaire, régna jusqu'en 534 ; c'est par un de ses membres, Gon-
debaud, que fut édictée à Lyon la fameuse Loi Gombette, qui resta la
base des chartes bourguignonnes. Le trône passa ensuite aux fils de
Clovis. Puis, après le triomphe de Charles-Martel sur les Sarrazins
(731), ce prince, devenu l'arbitre des destinées de la France, donna la
Bourgogne en apanage à son fils Pépin-le-Bref, sous les descendants
duquel elle perdit toute son autonomie.
 . Sous la dynastie capétienne enfin, la dernière qui règnasur la Bour-
gogne, ce pays était gouverné pour le roi par des Ducs bénéficiaires,
nommés par lui et révocables à volonté. C'est sous le premier de ces
ducs que fut fondée, en 909, la célèbre abbaye de Cluny.
   En 1032, le duc bénéficiaire Henri montait sur le trône de France
sous le nom de Henri I « ; la féodalité était alors définitivement consti-
tuée dans toutes les provinces de la monarchie française; le roi, suze-
rain de tous les fiefs du royaume, érigea la Bourgogne en duché, qui
sera bientôt le premier du royaume, et le donna en toute propriété à son
frère Robert. Dijon est déjà devenue, à cette époque, la capitale de la
Bourgogne.
   L'histoire du Duché de Bourgogne forme le troisième et dernier livre
de l'ouvrage ; il est divisé en trois chapitres consacrés : le premier, à
la Dynastie capétienne directe des Ducs (1032-1363); le second à la
Dynastie Vahise (1363-1477), dont les ducs Philippe le Hardi, Jean
Sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire portèrent la pro-
vince à son plus haut degré de richesse et de grandeur. A la mort du
dernier de ces princes, la Bourgogne fut réunie à la France par Louis XI ;
des Gouverneurs, nommés par le roi remplacèrent, à la tête de la pro-
vince, les ducs héréditaires ( 3 m e chap.); plus tard, le titre honorifique
de duc de Bourgogne, fut rétabli au profit du fils aîné du Dauphin de
France.
   Dans ce livre, trop chargé de détails pour qu'il puisse être analysé,