Revue du Lyonnais » série 5 - n°4 ( 1887 ) » pp.308

308                       LE MONUMENT

   Chacun des deux pilastres est lui-même consacré ?aux
principaux faits d'armes auxquels les Lyonnais ont été
plus particulièrement mêlés. Ils les caractérisent par deux
noms qui appartiennent désormais à notre histoire : Bel-
fort et Nuits ! Au-dessous de chacun de ces noms ("autres
se détachent entourés de branches de laurier. Ce sont
ceux de Roppes, de Bellevue, des Perches rappelant les
glorieux épisodes du siège de Belfort qui ont illustré nos
Mobiles; ceux de Châteauneuf, d'Héricourt, de Viller-
sexel où nos Légionnaires ont vaillamment combattu.
   A la base de la colonnade qui forme l'hémicycle, sont
inscrits les batailles et les combats dont il est bon de con-
server le souvenir; un banc circulaire, formant exèdre,
complète cette seconde partie de l'édifice.

  Maintenant que j'ai rapidement décrit le projet de mo-
nument que j'avais présenté, et que j'ai cherché à expliquer
la pensée qui m'a guidé dans son étude, il me reste à
parler de la mise en œuvre et de sa réalisation.
   J'ai dit que l'Administration compétente m'avait laissé
le soin de choisir mes collaborateurs et de traiter avec eux
sous réserve, bien entendu, de son approbation. C'est
dans ces conditions que, faisant appel exclusivement à mes
compatriotes pour l'exécution d'un monument éminem-
ment lyonnais, je fis agréer à la Municipalité (2), MM. Pa-
gny et Textor, sculpteurs bien connus, à qui j'avais confié
le soin de reproduire la statuaire et la partie plus spéciale-
ment artistique de l'Å“uvre, et M. Miaudre ornemaniste,
chargé de la tâche non moins délicate du taillage, de



  (2) Délibération du 5 mai 1883.