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DE RESTAURATION A L'iLE-BARBE 439 l'Ile-Barbe, M. Sarsay avait espéré pouvoir retrouver leurs tombeaux. Mais il avait été précédé, dans ses recherches, par les huguenots du xvie siècle et les vandales de 1793 ; les fouilles qu'il fit exécuter furent donc sans résultats. On ne retrouva plus qu'un grand sarcophage vide, en pierre blanche, des caveaux effondrés et des ossements épars dans le sol, qui furent recueillis avec soin et déposés dans le tombeau de saint Loup. Et c'est pour en rappeler le souve- nir, que l'inscription suivante a été placée au-dessus de ce tombeau : ANTIQUORUM ABBATUM INSULTE BARBARIE VENERABILES RELIQJUIJE HIC IN PACE CHRISTI QUIESCUNT. Tous ces travaux, exécutés avec autant de goût que de mesure, ont fait de cette chapelle le monument le plus complet et le mieux conservé de l'ancienne abbaye, encore bien qu'elle ait perdu une partie de son caractère reli- gieux, par suite de la construction de l'étage qui en cou- ronne le faîte, et qui lui fut ajouté maladroitement après la Révolution. II C'est en 1884, que M. Sarsay entreprit la reconstruc- tion de l'ancienne crypte de Saint-Epipode. Cette crypte, située sous le chœur de l'église abbatiale de Saint-Martin et de Saint-Loup, était assurément l'un des monuments les plus anciens de l'Ile-Barbe. Ces sanc- tuaires souterrains furent bien, en effet, les lieux habituels