page suivante »
LE DERNIER DFS VILLEROY Ni les beaux discours concertez Dont on reçut Leurs Majestez, Et même les hautes personnes Qui suivent de près leurs couronnes. Monsieur le duc de Villeroy, Si constant serviteur du roy, Seigneur prudent, esprit habile, Gouverneur de ladite ville, Politique des plus sensez, Courtisan des plus avancez Et l'archevêque aussi, son frère, Prélat que tout Lyon révère, D'une respectueuse voix, Les haranguèrent plusieurs fois, Les traitèrent, les régalèrent Et tout à fait contribuèrent A leur honneur, gloire et soûlas. Des députez en abondance, Tant François que gens hors de France, En moult noble et gentil arroy, Vinrent complimeuter le roy ; Puis la Cour fut avecque joye Recevoir celle de Savoye, A deux ou trois mil pas de là . O dieux ! si j'eusse vu cela Que ma Musc enthousiasmée Faisant notre lettre rimèe Eut représenté nettement Leur mutuel contentement ! Ces personnes toutes royales, Avec leurs ferveurs sans égales, Montrèrent tant d'affection, De liesse et d'émotion, Et parmy leurs chastes caresses, On remarqua tant de tendresses Que tout spectateur bienheureux Qui vit ce rencontre amoureux, Plus qu'en aucun jour de sa vie,