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 LE DERNIER DFS VILLEROY

Ni les beaux discours concertez
Dont on reçut Leurs Majestez,
Et même les hautes personnes
Qui suivent de près leurs couronnes.
Monsieur le duc de Villeroy,
Si constant serviteur du roy,
Seigneur prudent, esprit habile,
Gouverneur de ladite ville,
Politique des plus sensez,
Courtisan des plus avancez
Et l'archevêque aussi, son frère,
Prélat que tout Lyon révère,
D'une respectueuse voix,
Les haranguèrent plusieurs fois,
Les traitèrent, les régalèrent
Et tout à fait contribuèrent
A leur honneur, gloire et soûlas.
Des députez en abondance,
Tant François que gens hors de France,
En moult noble et gentil arroy,
Vinrent complimeuter le roy ;
Puis la Cour fut avecque joye
Recevoir celle de Savoye,
A deux ou trois mil pas de là.
O dieux ! si j'eusse vu cela
Que ma Musc enthousiasmée
Faisant notre lettre rimèe
Eut représenté nettement
Leur mutuel contentement !
Ces personnes toutes royales,
Avec leurs ferveurs sans égales,
Montrèrent tant d'affection,
De liesse et d'émotion,
Et parmy leurs chastes caresses,
On remarqua tant de tendresses
Que tout spectateur bienheureux
Qui vit ce rencontre amoureux,
Plus qu'en aucun jour de sa vie,