Revue du Lyonnais » série 5 - n°4 ( 1887 ) » pp.367

                      ET SA FAMILLE                   367

clergé, magistrature, tous furent jugés égaux devant la
mort. Tous y passèrent.
   La dernière duchesse de Villeroy, la spirituelle et mal-
heureuse Constance d'Aumont, la sœur des Villequier et
des d'Aumont-Mazarin, ne reparut que plus tard, mais
vieille, cassée et ruinée. Elle ne s'abandonna point, cepen-
dant, au désespoir et, courageusement, elle demanda des
consolations et peut-être un appui à la littérature. Femme
de lettres éminente, elle donna des articles pétillants de
verve et d'originalité dans la feuille si connue Les Actes des
Apôtres ; traduisit l'Histoire de la Grèce, de Gillies Golds-
mith et laissa un nombre considérable de manuscrits.
   Simple, aimable, gaie, malgré sa profonde infortune, elle
mourut à Versailles, le I er octobre 1816; triste exemple
 que le malheur peut atteindre les plus hautes têtes, sans
que couronne ou laurier puisse en préserver.


                                  Aimé VINGTRINIER.