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                      DES ENFANTS DU RHONE                           309

l'assemblage des matériaux et de la sculpture ornemen-
tale (3).
   Avant de passer des traités avec ces divers artistes, no-
tamment avec M. Miaudre, il était nécessaire que l'on fût
fixé sur la nature des matériaux à employer. Fallait-il
 mettre en œuvre le marbre ou la pierre ? Telle était la pre-
mière question qu'il fallait résoudre. Le marbre offrait de
sérieux avantages; par la nature de sa formation, il pré-
sentait une masse compacte, homogène, sans fissures et
sans délits, possédant ainsi de grandes chances de durée
que les calcaires, même les plus résistants, n'étaient pas
capables de réaliser. L'on pouvait tout au plus critiquer la
légère augmentation de dépense (4 ou 5 mille francs)
qu'aurait occasionnée l'emploi du marbre. Un reproche plus
grave était motivé par son aspect froid et décoloré; le
marbre blanc de Carrare, le seul que l'on pouvait prati-
quemment employer, ne prenant pas sous notre climat
cette patine colorée, dorée, que donne le soleil et le temps
dans les contrées plus chaudes, au Parthénon par exemple,
pour ne,citer que le plus important des monuments que la
Grèce antique nous a légués.
   Toutefois la Municipalité, après mur examen, se décida
pour l'emploi de la pierre calcaire de Comblanchien (4),



   (3) Je ne parle pas ici de M. Euler, qui exécuta un peu plus tard la
grille artistique placée en avant de l'hémicycle et de la partie centrale,
ni de M. Gouyon, entrepreneur de maçonnerie, qui, par délégation de
Miaudre, prit à charge l'établissement des fondations de toutes les
parties de l'édifice ainsi que celui de divers aménagements spéciaux
qui seront énumérés par la suite.
   (4) Le calcaire exploité à Comblanchien (Côte-d'Or), sur la mon-
tagne même qui domine le village de Nuits, appartient à la formation