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                 DES ENFANTS DU RHONE                    305

 extrémité de la Ville, à l'entrée du Parc de la Tête-d'Or,
la principale promenade des Lyonnais. Placé sur les bords
 du Rhône, au milieu de bosquets de verdure, il pouvait se
 développer dans des proportions plus modestes et sans ris-
 quer d'être écrasé par les constructions voisines; il appa-
raissait au loin et, tout en donnant un caractère grandiose
à la principale entrée du Parc, il terminait heureusement
la longue perspective des quais qui y aboutissent. Son em-
placement était dès lors fixé et, au commencement de l'an-
née 1882, l'Administration municipale de Lyon mettait au
concours le projet d'un « Monument à la gloire des Enfants
du Rhône, défenseurs de la Patrie en 1870-1871 », ledit
Monument devant être érigé à l'entrée du Parc de la Tête-
d'Or, à Lyon.
   Au mois de juillet suivant, le concours était clos et le
jugement rendu. Le projet que j'avais présenté eut l'hon-
neur de. recueillir les suffrages du jury et d'être agréé par
l'Administration municipale. Par sa délibération, en date
du 28 septembre, celle-ci m'invitait à présenter un nouveau
projet modifiant le premier dans le sens des observations
consignées au procès-verbal du jugement du concours et,
le 3 avril 1883, mon projet modifié était définitivement
adopté. J'étais chargé de son exécution et autorisé à m'ad-
j oindre comme collaborateurs des artistes et des entrepre-
neurs de mon choix; à passer avec eux tous traités, débattre
toutes conditions d'exécution et de délais, en un mot de
diriger l'œuvre sous ma responsabilité et au mieux des
intérêts qui m'étaient confiés.
   Le Monument primitif, comme celui qui a été édifié,
comportait deux parties distinctes. Placé, comme je l'ai
dit, à l'extrémité d'une longue avenue, j'avais eu l'idée de
l'entourer d'un exèdre formant colonnade, qui terminait