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14 L'AMPHITHÉÂTRE DE LUGDUNUM il est impossible de ne pas reconnaître dans ces subs- tructions les restes d'un amphithéâtre. Archéologues, ar- chitectes et ingénieurs, tous ceux qui ont visité ces fouilles, déclarent hautement qu'aucun doute ne saurait subsister à cet égard. De tous les monuments antiques, l'amphithéâtre est, en effet, celui dont la forme est la mieux caractérisée. En présence à 'mi édifice élevé sur un plan rectangulaire, les opinions peuvent varier sur sa destination. Mais les lignes elliptiques d'un amphithéâtre, n'eût-on découvert qu'un seul secteur, ne permettent point de le confondre même avec un théâtre, dont la courbe affecte généralement un demi-cercle. D'ailleurs, à Lyon, les ruines du théâtre antique subsis- tent toujours dans l'enclos voisin, où il m'a été permis, comme à Paul Saint-Olive (21), de pénétrer, pour les comparer avec ce qui nous reste des théâtres d'Arles et d'Orange. Un intervalle de 40 mètres seulement pouvait séparer les deux monuments. Mais le fait du voisinage du théâtre et de l'amphithéâtre ne peut nous étonner, puisqu'on le retrouve à Autun, à Vienne et même à Arles. Dans les villes antiques, comme dans les cités modernes, les établis- sements réservés au plaisir du public, se concentraient volontiers dans un même quartier. Lorsque, du haut de la terrasse qui domine ces ruines, on suit du regard la courbe elliptique des tranchées ou- vertes pour les dégager, quand on observe le mouvement général du terrain, qui affecte la forme d'une cuvette (21) Paul Saint-Olive : Une visite au théâtre du quartier des Minimes (Revue du Lyonnais, 3 e série, tome XI, p. 160). — Variétés littéraires, p. 223.