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8 L'AMPHITHÉÂTRE DE LUGDUNUM formation du Jardin des Plantes, permirent à MM. Martin- Daussigny et Chenavard de reconnaître les dimensions exactes et la véritable destination de ce monument. Mais comme la question de l'emplacement de l'amphi- théâtre de Lugdunum se rattachait étroitement à l'histoire du martyre des premiers chrétiens lyonnais, il arriva qu'on se trouva alors en présence de quatre opinions diverses sur cette question de topographie historique. Les uns, demeurés fidèles à l'antique tradition, continuaient à penser que l'am- phithéâtre des martyrs devait être placé non loin de l'ancien Forum (8). D'autres, s'appuyant sur un passage, assez peu concluant du P. Menestrier, soutinrent, au contraire, que l'amphithéâtre «xistait au pied de la montagne de Four- vière, dans le voisinage de la place actuelle de Saint- Jean (9). Une troisième opinion, fondée sur ce qu'il était peu probable que deux amphithéâtres aient pu exister à la fois, à Lyon, soutint que les martyrs avaient dû être mis à mort au Jardin des Plantes (10), pendant qu'un der- nier groupe d'érudits, se prévalant exclusivement d'un pas- sage de Grégoire de Tours, affirma que l'amphithéâtre des martyrs n'avait pu exister qu'à Ainay ( n ) . (S) Meynis, Les Grands souvenirs de l'Église de Lyon, 2e édit., p. 44.— Aug. Bernard, Le Temple d'Auguste et la nationalité gauloise, p. 31, 90. (9) Artaud, Lyon souterrain, p. 179 et 181. — Menestrier, Hist. civ. et consul., p. 99 et 100. — Baron Raverat, Fourvière, Ainay et Saint- Sébastien sous la domination romaine, p. 16 et 20. (10) Martin-Daussigny, Notice sur la découverte de l'amphithéâtre antique, p. 30. — Congrès archéolog. de France «enu à Lyon en 1862, p. 440 et 450. ( I I ) De Boissieu, Ainay, son autel, son amphithéâtre, ses martyrs. — P. Gouilloud, Saint Pothinet ses compagnons martyrs, p. 329.— Meynis, Les Grands souvenirs de l'Eglise de Lyon. 4e édit., 1886, p. 520.