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DE LA FRANCE. 53 deux parts à se méfier des Allemands. SAOUZAM en breton, OCHVABIT, en polonais, veut dire : frauder, surprendre, trom- per. D'une part on connaissait les Saxons, et les Souabes de l'autre; mais comme la Bohême avoisine la Saxe, le verbe breton y est. Il ne faudrait pas cependant s'en rapporter toujours à ces querelles de ménage entre nations, puisque en allemand autrichien, polakieren prétend valoir saouzani. Voici un autre double préjugé curieux d'impertinence. La plus violente injure qu'on puisse adresser à un homme est MASTOKIN en breton et en slave MASTIKOLKA, tout â la fois coquin, fripon, bélitre et faquin, dans l'acception, et mot à mot : graisse-peau. L'antique médecin? J'en ai peur, et d'autant que LOUZAOCA, en breton, signifie exercer la méde- cine et frelater ! En russe VRATCH est le médecin, et VRATI sgnifie mentir. Voilà bien l'esprit frondeur des Gaulois, — des GADEL en irlandais : qui aiment à parler. Il faut retenir celte étymo- logie parce que le nom des Slaves a un sens (rès-analogue. Ces derniers, dans l'antiquité, devaient s'appeler LODDIERS, mot qui en vieux français signifiait paysans, et lorsqu'on de- mande aujourd'hui même aux villageois polonais, qui ôtes- vous? ils répondent : LOUDZIÈ, les hommes. Le nom était connu de Tacite. Enfin KEL se lever, KELET orient,—KELTAà les Celtes, les Orientaux. Ce dernier terme n'est pas slave. J'en avais rencontré beau- coup d'autres évidemment antiques, et pourtant rebelles au slave. Heureux d'avoir retrouvé pour ma race opprimée les titres d'une parenté si illustre, j'ai dû poursuivre ces éludes avec ardeur, et à la longue j'ai pu entrevoir au moins le grand secret, caché dans la nuit des temps. Les Scythes, déjà forl civilisés relativement, habitaient l'Europe avant nous, et furent nos premiers initiateurs en civilisation. EUV-ROPE signifie : contour déchiqueté; expression équiva-